Retraites, une journée d’étape pour ne rien lâcher !

lundi 1er novembre 2010


Ne lâchons rien !
Tous dans la rue, samedi 6 novembre !

La loi a été votée malgré le refus massif du peuple français.
À tous les reculs sociaux déjà connus, s’ajoute, à la dernière minute, un amendement indiquant qu’une « réforme systémique », visant à introduire un système par points ou par comptes notionnels, serait discutée dès 2013, annonce d’une nouvelle régression sociale d’ores et déjà en préparation.

La mobilisation du 28 octobre, avec 270 manifestations dans toute la France, a été de grande ampleur. Malgré le vote de la loi et les vacances scolaires, le refus d’une « réforme » profondément injuste reste toujours aussi fort et le soutien de la population au mouvement social reste considérable. La multiplication d’actions multiformes, allant de la grève reconductible dans certains secteurs à des blocages ponctuels, montre la détermination d’un mouvement qui, malgré les rodomontades du pouvoir, ne s’en laisse pas conter.

Car le mouvement contre la « réforme » des retraites cristallise le rejet d’une politique mise exclusivement au service des plus riches et du patronat. Malgré la propagande gouvernementale, les salariés et la grande majorité de la population ont pris conscience que la question des retraites renvoie avant tout à la question du partage de la richesse produite et les jeunes ont compris que cette « réforme » va durcir les conditions de leur entrée sur le marché du travail et aggraver leur précarité.

Pour l’Union syndicale Solidaires, l’adoption de la loi par un Parlement aux ordres ne la rend pas plus légitime. L’iniquité de ce texte demeure et le vote du Parlement n’y change rien, la démocratie ne pouvant se réduire au vote des parlementaires et faire fi de la démocratie sociale. Le rajout, à la dernière minute, d’un amendement qui indique qu’une « réforme systémique », visant à introduire un système par points ou par comptes notionnels, serait discutée dès 2013, est l’annonce qu’une nouvelle régression sociale est d’ores et déjà en préparation.

Dans cette situation, il importe de ne rien lâcher et de poursuivre le processus de mobilisation engagé, qui articule rendez-vous nationaux et actions locales décidées quotidiennement dans l’unité : soutien aux grèves, blocages, rassemblements, initiatives de solidarité… Il est de la responsabilité des organisations syndicales de donner à ce processus une nouvelle impulsion dont la nouvelle journée unitaire de manifestations du samedi 6 novembre est une étape.

Le 28 octobre 2010


Voir en ligne : Union syndicale Solidaires