Projet UMP : Supprimons 80 % de fonctionnaires !

jeudi 20 janvier 2011


Le projet de loi déposé par l’UMP pour enlever le statut de la fonction publique à 80% des personnels est en pièce jointe !

Projet ou intox ou l’habituel ballon d’essai ?

Afin de « rationaliser les dépenses de l’Etat », des députés UMP (dont Jean-François MANCEL) ont déposé ces jours-ci une proposition de loi visant à réserver le statut de fonctionnaire aux agents assurant une fonction régalienne de l’Etat. Les autres relèveraient du code du travail, c’est-à-dire seraient versés dans le secteur privé.

La loi voudrait ne s’appliquer qu’aux nouveaux entrants dans la fonction publique. Cependant il serait proposé aux anciens fonctionnaires de prendre le nouveau statut ainsi créé. Il faut croire que ce nouveau statut devra appâter sérieusement...

F. Chéreque dans une tribune de Libé, lui aussi veut ouvrir le débat, et dit :

"Le débat doit aussi porter sur la nature de ces services : il y a des fonctions régaliennes à maintenir sous l’autorité directe de l’Etat (parmi elles, le triptyque police – armée – justice) qui doivent être assurées par des fonctionnaires avec des obligations d’impartialité, de continuité, d’égalité de traitement, qui justifient les garanties protectrices de leur statut. Ces obligations ne peuvent pas se permettre de varier au gré des changements politiques.
Pour l’ensemble des autres missions, qu’elles soient conduites par le public ou par des opérateurs privés, l’Etat doit assurer contrôle, évaluation et péréquation afin de garantir la cohésion, la solidarité et l’objectif de réduire les déséquilibres territoriaux et sociaux.
Une mission de service public ne se résume pas à la forme juridique de l’entreprise ou au statut du personnel. Un salarié du privé qui assure une mission de service public n’est pas moins républicain qu’un fonctionnaire qui effectue la même tâche. Dans tous les cas, toute réforme du service public doit viser à assurer sa pérennité, sa qualité et sa démocratisation. La question européenne est au cœur des réponses à apporter. Il est grand temps de la poser. »

Ah, la CFDT...


Voir en ligne : Projet de loi