par contre, dès 2011 les enseignants vont expérimenter des « entretiens de carrière » :
Le ministère de l’Education nationale va proposer en 2011 des « entretiens de carrière » aux enseignants ayant 2 et 20 ans d’expérience , a-t-on appris auprès de la direction des ressources humaines (DGRH).
Un document de la DGRH envoyé aux chefs d’établissement et dont l’AFP a eu copie, le ministère évoque deux nouveautés, dans le cadre du « pacte de carrière » pour les enseignants, dont les grandes lignes avaient été présentées en mars 2010.
Première nouveauté : il s’agira de proposer, en mars-avril 2011, après « une phase de test qui vient de se terminer », des entretiens « de carrière » aux quelque 36.700 enseignants ayant deux ans et vingt ans de métier, a affirmé à l’AFP Josette Théophile, directrice des ressources humaines.
L’entretien après deux ans d’exercice sera l’occasion « de permettre à l’enseignant de s’exprimer sur son entrée dans le métier », de « vérifier la maîtrise (voire l’aisance) dans son exercice » et visera, si nécessaire, « à définir un éventuel accompagnement », précise le document.
L’entretien après 20 ans de métier, qui portera sur « une éventuelle mobilité fonctionnelle », devra aider le professeur à « se projeter sur la deuxième partie de sa carrière ».
Ces entretiens seront assurés, dans le primaire, « par l’inspecteur de la circonscription », selon Madame Théophile.
Pour les professeurs de collège et lycée, il sera réalisé par le chef d’établissement ou son adjoint, selon Madame Théophile.
Quelles conséquences possibles ?
– Enseignants ayant deux ans d’ancienneté et plus : si l’enseignant est jugé comme étant en « difficulté », nul doute que la pression institutionnelle pourra déboucher sur un licenciement pour « insuffisance professionnelle » !
– Enseignants ayant plus de 20 ans d’ancienneté : là, carrément, « la mobilité est envisagée » ; pourquoi pas à condition que le terme de « mobilité » ne soit pas entendu au sens de « mobilité des fonctionnaires » pouvant déboucher sur le licenciement
Mais qui sera l’évaluateur ? Le chef d’établissement !
C’est bien là que le bât blesse : dans le Privé sous contrat il y a tellement de chefs d’établissements qui se révèlent des « petits chefs » ... de plus il y en a tellement qui ne respectent pas le Code de l’Education en faisant sauter des heures de cours pour des activités liées au caractère propre et mélangent allègrement implication professionnelle et autres activités (liées au caractère propre) dans l’établissement...
Actuellement ? Le chef d’établissement note mais cette note, encadrée dans la grille nationale, influe pour 40% seulement sur l’avancement d’échelon et de carrière de l’enseignant, 60% étant la note pédagogique donnée par le seul Inspecteur (pédagogique) .
Des enseignants licenciables, soumis à des chefs grands et petits, mal payés, subissant une charge de travail chaque jour plus lourde, dont on veut supprimer une partie des vacances et que l’on veut voir 35 heures dans les établissements, hommes et femmes à tout faire .... et aevc concours et master 2 mais sans formation professionnelle ... stop ! La coupe est pleine !
* barême/100 = note pédagogique/60 + note administrative/40
La note pédagogique est obtenue suite à inspection.
La note administrative est donnée chaque année par le recteur sur proposition du chef d’établissement ; elle peut être contestée par courrier par voie hiérarchique, et le recours est examiné en CCMA .