Les mesures annoncées pour la loi retraite prolongent les contre-réformes précédentes

dimanche 1er septembre 2013


Retraite : Hausse des prélèvements, allongement de la durée de cotisation

Le 27 août au soir, dès la fin de la « concertation » avec les partenaires sociaux, le Premier ministre annonçait l’essentiel des mesures retenues par le gouvernement pour la future loi sur les retraites. Celle-ci s’inscrit dans le prolongement de la politique Fillon Sarkozy d’allonger la durée de cotisation.

Il est prévu une hausse des cotisations sociales, dont la part patronale sera compensée par une baisse prochaine des autres cotisations (notamment la branche famille) : le patronat a, lui, été entendu, sur son exigence de baisser, une fois de plus, le « coût du travail ».

Le gouvernement prétend faire une « réforme difficile mais juste », propos qu’il appuie par quelques mesures concernant la pénibilité, la meilleure prise en compte des années d’apprentissage, d’études et de chômage indemnisé, la promesse d’améliorer les droits familiaux pour les femmes, une fiscalisation plus juste des 10% supplémentaires de pension pour avoir élevé 3 enfants.

Mais ces mesures ne compensent en rien les méfaits des contreréformes précédentes et les conséquences du nouvel allongement du nombre d’annuités décidé par le gouvernement dans la continuité des mesures prises en 2003, 2007 et 2010.

Le gouvernement ne touche pas à l’âge légal de départ à la retraite : 62 ans, comme si c’était une grande avancée sociale ! C’est la moindre des choses, ce n’est pas suffisant alors qu’un gouvernement de gauche avait imposé un progrès social important en mettant en place, en 1981, la retraite à 60 ans, dans une période où l’espérance de vie augmentait, ce qui ne leur posait pas de problème à l’époque.

On attendait mieux de la part du Parti socialiste qui, en 2010, s’est opposé au report de 2 ans des bornes d’âge imposés par Sarkozy. Aujourd’hui, le même parti étant au gouvernement, il faudrait considérer que la mesure prise par Sarkozy en 2010 était une bonne chose ?

Pour Solidaires, il n’est pas question d’accepter en 2013 ce que nous avons refusé en 2010 !