Réforme du collège : toutes et tous à l’action.

mardi 2 juin 2015


Le Sundep Solidaires est opposé au projet de réforme du collège présenté au Conseil supérieur de l’éducation le 10 avril 2015. Il soutient le boycott du CSE du jeudi 28 mai par les syndicats de l’intersyndicale dont Solidaires, de Sud Education. En marge de ce CSE le Sundep Solidaires a demandé à rejoindre l’intersyndicale opposé à cette réforme du collège.
Le Sundep Solidaires soutient les actions proposées par l’Intersyndicale :
 actions dans les établissements le jeudi 4 juin.
 grève et manifestation le jeudi 11 juin 2015.

 Le danger de l’autonomie renforcée des établissements.

Ce projet de réforme proposé par la ministre s’appuie sur l’augmentation dangereuse de l’autonomie des établissements. Ainsi 20% des horaires seraient gérés localement sous prétexte d’une adaptation au public avec la possibilité de moduler les horaires d’enseignement disciplinaire d’un établissement à l’autre de telle sorte que les élèves d’un même niveau pourraient se voir proposer des horaires différents selon l’établissement où ils sont scolarisés.

 Les écueils de la réforme.

  • L’interdisciplinarité (EPI) et l’accompagnement personnalisé seraient mis en place sans moyen de concertation et au détriment des horaires d’enseignement strictement disciplinaires.
  • La langue vivante 2 serait introduite dès la 5e avec des horaires insuffisants, alors que la majorité des sections bilangues serait supprimée, ainsi que toutes les sections euro et fragilisant la diversité de l’offre linguistique.
  • Les horaires de SVT, de technologie et de sciences physiques seraient globalisés en 6e sans qu’on sache quel enseignant serait en charge de cet enseignement.
  • Des enseignements seraient menacés comme les langues régionales et les langues anciennes qui ne pourraient être maintenues, avec des horaires amputés, que si l’EPI correspondant était mis en place au préalable, mettant en concurrence les disciplines et les collègues de la même façon et avec les mêmes problèmes que ce qui s’est passé au lycée.
  • Notre charge de travail s’en trouverait accrue avec une mise en place de toute la réforme en 2016 : en plus des nouveaux programmes sur tous les niveaux, une nouvelle organisation (AP et EPI, fonctionnement en cycles) exigeant des temps de concertation important, non prévus....notre liberté pédagogique serait attaquée car nombre de décisions seraient soumises au conseil pédagogique, présidé par le chef d’établissement, lequel en désigne aussi les membres.

C’est pourquoi nous n’acceptons pas ce projet qui élude les vrais problèmes du collège faute de vouloir lui donner réellement les moyens de les résoudre.

Une réforme du collège est nécessaire, mais elle ne peut se faire contre les personnels qui devront la mettre en œuvre. Pour nous, elle suppose :
  • la baisse significative des effectifs par classe ;
  • des programmes cohérents faisant sens pour les élèves et permettant de construire progressivement l’interdisciplinarité, sur la base du volontariat, avec des moyens de concertation ;
  • des enseignements disciplinaires solides et reconnus, des horaires nationaux, non globalisés et garantissant des dédoublements dans toutes les disciplines ;
  • des langues vivantes et régionales confortées, une carte des langues diversifiée ;
  • le maintien des enseignements de latin et grec ;
  • une formation initiale et continue digne de ce nom ;
  • le respect du principe de la consultation des personnels sur des sujets d’une telle importance.

 Dès le 4 juin débattons dans les établissements,

 Le 11 juin toutes et tous en grève. Manifestation partout en France.