Sur une « circulaire en préparation », source AFP, 25 mars 2009
Les collèges et lycées identifiés comme les plus soumis aux intrusions et aux violences pourront se voir affecter des « policiers ou gendarmes référents », selon une circulaire de Xavier Darcos (Education) et Michèle Alliot-Marie (Intérieur) transmise mercredi à l’AFP.
Adressée aux recteurs et aux préfets, cette circulaire fait suite aux mesures annoncées par le chef de l’Etat le 18 mars à Gagny (Seine-Saint-Denis) où un bande avait mené le 10 mars une expédition punitive contre un lycée.
Nicolas Sarkozy y avait annoncé que les établissements scolaires devaient être « sanctuarisés » contre la violence et que les 100 à 200 les plus touchés devaient être identifiés sous 10 jours.
La circulaire vise donc à repérer les « 102 à 204 » établissements du second degré « les plus soumis aux intrusions et aux violences graves dans leur environnement », dans les 17 académies les plus importantes en effectifs.
Ce repérage sera effectué « dans chaque académie par le recteur, en lien avec le préfet de département », dispose le texte. Les résultats devront être transmis « avant le 3 avril ».
Dans ces établissements, les chefs d’établissement devront engager ou actualiser « un diagnostic de sécurité centré sur les mesures anti-intrusion ». « Une attention particulière devra être portée à la configuration des clôtures et des portails, ainsi qu’aux conditions de surveillance », ajoute la circulaire.
Ce diagnostic devra aussi « traiter la question de l’installation de dispositifs de vidéoprotection au sein des locaux ».
« Les établissements repérés devront ensuite déployer dans leurs locaux (...) des policiers ou gendarmes référents, à l’exemple de ce qui est aujourd’hui généralisé dans certaines académies ».
« Sans être présents toute la journée », ces personnels « seront susceptibles d’intervenir en tant que de besoin sur les problématiques de sécurité de l’établissement ».
Ils participeront à l’« élaboration des diagnostics de sécurité comme aux opérations de prévention ».
Recteurs et préfets devront rendre compte de la réalisation des diagnostics et de « leurs conclusions matérielles » pour le 15 mai.
– il sera facile d’étendre ces mesures (une fois rodées) à l’ensemble des établissements scolaires
– le privé souhaitera bien sûr s’inscrire dans cette démarche : la « protection » des élèves vis à vis de l’« extérieur » fait déjà partie de la « proposition » de la plupart des écoles
– les outils de « vidéoprotection », mais aussi de biométrie (prise d’empreinte, contrôle veineux ... ) sont déjà déployés dans certains établissements.
Les équipes du SUNDEP s’y opposent, notamment en s’appuyant sur les recommandations de la CNIl, laquelle vise à protéger les libertés des citoyens.
Cette circulaire viendra bien sûr renforcer les « sécuritaires ».