Une enquête MGEN sonde les enseignants sur la retraite

vendredi 11 décembre 2009


On ne connait pas encore les termes exacts de la future « réforme » des retraites, actuellement négociée (voir article).

Mais tous les salariés, et particulièrement les enseignants, pensent déjà qu’elle va amplifier la régression en allongeant les durées réelles de cotisation nécessaires.

Etat des lieux avec une enquête de la MGEN et du « Carrefour santé social » (intersyndicale du public).

Les enseignants en fin de carrière se disent préoccupés à 90% par un allongement éventuel de leur carrière du fait de la réforme des retraites, selon une enquête, publiée mercredi, du « Carrefour santé social », qui associe la mutuelle d’enseignants MGEN et plusieurs syndicats.

Selon cette enquête menée par internet en 2008 et à laquelle ont répondu 3.713 enseignants âgés en moyenne de 54 ans (dont une majorité de professeurs des écoles), 90% des répondants se disent « préoccupés, avec la réforme des retraites, de l’allongement éventuel de leur vie professionnelle ».

Concernant la date du départ en retraite, 42,6% disent vouloir « anticiper le moment de la retraite à taux plein », 37,3% « partir dès la retraite à taux plein », 8,9% « prolonger l’activité ». 11,2% ne savent pas.

Les professeurs des écoles sont plus nombreux que la moyenne à vouloir anticiper leur retraite.

Et parmi ceux qui veulent partir « dès la retraite à taux plein », ils sont 85,6% à le souhaiter à cause de « l’usure par le travail », 80,4% en raison du « stress » et 68,7% pour « raisons financières ».

D’ici leur départ à la retraite, 58% des répondants souhaiteraient bénéficier de mesures d’aménagement de leur temps de travail.

A ce sujet, la plupart des attentes se concentrent sur une réduction du temps de travail, avec le regret de l’ancienne formule de « cessation progressive d’activité » (temps partiel de 50%, rémunéré à 80%), la nouvelle formule étant jugée trop pénalisante en terme de revenus, selon l’enquête.

Par ailleurs, 65% des répondants décrivent leur état de santé comme satisfaisant et 47,2% trouvent leur travail « intéressant », mais aussi 55,2% « fatiguant » et 43,3% « stressant ».

Les difficultés rencontrées sont surtout liées au comportement de certains élèves (81,6%), au bruit (75,6%) et au volume de travail (72,6%).

Les répondants sont 92% à estimer que l’Education nationale doit développer des actions dans le domaine de la santé et 65% reprochent aux syndicats leur manque d’investissement sur ces mêmes questions.

« Carrefour santé social » est un lieu de réflexion et d’échanges, créé en 2005, qui associe la MGEN, les fédérations FSU, Unsa-Education et Sgen-CFDT et les syndicats SNUipp, SE-Unsa, Snes (enseignants) et SNPDEN (chefs d’établissements).

Source : d’après le site VousNousIls

L’enquête