Rentrée 2011 : répartition académique des suppressions de postes pour le privé sous contrat.

lundi 14 février 2011


Le Ministère avait prévu, dans le budget 2011 une suppression de 1633 postes .
Après l’amendement Carle, le total a été ramené à une suppression de 1533 postes .

suppression d’emplois- 1633
suppressions après l’amendement Carle - 1533
postes en réserve - 40
TOTAL - 1573

 Répartition académique

AcadémiesTotal
Aix-Marseille - 27
Amiens - 32
Besançon - 38
Bordeaux - 34,5
Caen - 110
Clermont-Ferrand - 103,5
Corse - 5
Créteil - 20
Dijon - 44
Grenoble - 44
Lille - 297,5
Limoges - 21
Lyon - 47
Montpellier - 32
Nancy-Metz - 107
Nantes - 127
Nice - 5,5
Orléans-Tours - 36
Paris - 28,5
Poitiers - 48
Reims - 37
Rennes - 179
Rouen - 62,5
Strasbourg - 9
Toulouse - 48,5
Versailles - 48,5
France métropolitaine - 1565,5
Guadeloupe - 1,5
Guyane 0
Martinique - 2
DOM - 4,5
Nouvelle-Calédonie - 1
Polynésie Française 0
Saint-Pierre - 2
TOTAL - 1573

Ce sont les académies qui ont des effectifs en baisse et des H/E [1] élevés qui sont les plus pénalisées

Remarquons que 20% des 16 000 emplois supprimés donneraient une suppression de 3 200 postes : dès le départ, le budget prévoit une suppression de 1 633 postes, les suppressions de postes sont en proportion, toujours bien moindres que dans le public.

Pour Eric de Labarre, secrétaire général de l’enseignement catholique, c’était encore trop !
Le 30 novembre, lors du vote du budget 2011 de l’éducation, les sénateurs ont adopté un amendement qui transfère 4 millions d’euros de l’école publique à l’enseignement privé sous contrat (c’est l’amendement Carle) : cette rallonge de 4 millions d’euros a été ponctionnée sur la mission « soutien des politiques de l’éducation nationale » .

Le ministère propose donc de rétablir 100 postes pour le privé sous contrat.

Mais ce n’est pas assez : l’enseignement catholique estime que les 4 millions d’euros correspondent à bien mieux que 100 postes et réclame encore 150 postes ! Le bras de fer est donc entamé entre l’enseignement catholique et le ministère de l’Éducation nationale pris entre deux feux :

  • l’enseignement catholique et ses lobbys
  • les élections cantonales de mars !

L’enseignement catholique a donné consigne (cf. doc joint) de refuser les propositions des recteurs et inspecteurs d’académie ! Quant au ministère il a donné consigne de ne pas donner les répartitions des fermetures dans le public — en école au moins — avant les cantonales !

 Le seul problème est l’emploi !

Or ce n’est pas l’emploi des enseignants qui motive l’enseignement catholique mais ce qui importe c’est le maillage, l’importance de l’implantation des établissements.

Ce patrimoine immobilier privé est entretenu grâce aux finances publiques. Que deviendrait-il sinon ? Le poids politique local est aussi très important et entretient les lobbys parlementaires !


[1Le H/E est le nombre total d’heures d’enseignement 1er et 2nd degré (y compris Post-Bac, SEGPA...) divisé par le nombre total d’élèves du privé sous contrat de l’académie : plus le H/E est faible, plus les effectifs par classe — en moyenne — sont lourds.
Dans les académies déséquilibrées entre villes (métropole régionale souvent) et zones rurales et de montagne, la notion de moyenne est très délicate.