Communication gouvernementale encore ; L. Chatel : « J’embauche 17.000 personnes »

lundi 30 mai 2011


C’est ce qu’annonce Luc Chatel dans un entretien au JDD !

C’est un coup de pub qui risque d’en énerver certains. Une campagne radio, presse et Web dont le coût devrait s’élever à 1,3 million d’euros, pris sur le budget « com » du ministère. Il n’y avait pas eu, dit-on, une telle campagne de recrutement depuis une dizaine d’années. Syndicats d’enseignants, élus et parents d’élèves qui se battent contre la suppression de 16 000 postes à la rentrée 2011 pourraient voir là comme une provocation…

Vous lancez une campagne de recrutement dans l’Éducation nationale, pourquoi ?

Luc Chatel - L’objectif, c’est d’abord d’attirer les meilleurs talents. Ensuite, nous voulons rappeler que l’Éducation nationale, malgré les restrictions budgétaires, reste aujourd’hui le premier recruteur de France. Nous embaucherons 17 000 personnes en 2011 dans des métiers très différents : 3000 dans le premier degré, 8600 dans le second, des agents administratifs, du personnel de santé scolaire, des métiers extrêmement variés. Enfin, nous voulons, à travers cette campagne, rappeler que nous avons revalorisé le métier d’enseignant. Nous avons augmenté la rémunération des jeunes profs de 10% en 2010 : 153 euros net par mois pour les certifiés, 259 euros pour les agrégés.

Lancer une campagne sur le recrutement au moment où vous supprimez 16 000 postes, n’est-ce pas contradictoire ?

Luc Chatel -Justement, non. En 2007, Nicolas Sarkozy a expliqué que si on voulait revaloriser la Fonction publique, il fallait moins de fonctionnaires mais mieux payés. Cette année, nous ne remplaçons pas 16 000 postes, mais nous allons chercher 17 000 jeunes talents. Il faut cesser les caricatures. On a l’impression que l’Éducation nationale est laissée pour compte. Mais regardons autour de nous. En Angleterre, en Grèce ou au Portugal, des professeurs sont licenciés, leurs rémunérations baissent.

Mais de quoi se plaindraient les profs en France ?
Dérèglementation, précarisation... et essayer de tout faire passer dans la « com » !
Cela suffit !!