Parmi les changements programmés en 2016, les pensions de retraite augmenteront moins que l’inflation et les salariés achèteront leurs points Agirc et Arrco, plus cher qu’actuellement.
Pour les régimes complémentaires de retraite Agirc (Retraite des cadres) et Arrco (Retraite des retraités), un accord a été signé fin octobre 2015 entre certains syndicats et le patronat.
Certaines mesures prendront effet dès 2016.
– Poursuite de la sous-indexation des retraites pendant 3 ans.
– La revalorisation des pensions ne s’appliquera plus 1er avril mais au 1er novembre.
– Augmentation du prix d’achat des points ARRCO et AGIRC.
– Ouverture des négociations en vue de la fusion de ces deux régimes.
– Mise en place d’une nouvelle cotisation patronale sur le salaire des cadres.
Dès 2016, la revalorisation de la valeur des points des régimes Agirc et Arrco prendra effet au 1er novembre de chaque année, et non plus au 1er avril. Ce report de 7 mois est une très mauvaise nouvelle pour les retraités qui pendant ce laps de temps subiront l’inflation sans contrepartie. Et ce, alors qu’ils ont déjà eu la même déconvenue avec la retraite de base.
3 ans de sous-indexation des retraites
En 2016, 2017 et 2018, les pensions complémentaires seront revalorisées sur l’évolution des prix à la consommation hors tabac, moins un point. En cas d’inflation nulle ou très faible, le calcul ne pourra pas aboutir à une baisse des pensions.
Hausse du prix des points de retraite
À partir de 2016 et jusqu’en 2018, le prix d’achat des points, également appelé « salaire de référence, »sera évalué par référence à l’évolution prévisionnelle du salaire majorée de 2 %". La mesure doit faire baisser le rendement brut du régime de l’ordre de 6 %.
D’autres changements, comme l’application d’un système de bonus-malus pour les futurs retraités, sont également prévus mais pour 2019.
Il faudra compter moins 10% du montant de la retraite complémentaire appliqué pendant 3 ans pour les travailleurs souhaitant prendre leur retraite à 62 ans, plus 10% pendant un an pour un départ reculé de 8 trimestres....
– l’augmentation du taux d’appel des cotisations
– la baisse des dépenses de gestion et baisse des dépenses d’actions sociales.
Le SUNDEP Solidaires dénonce un partage des efforts très inégal : c’est un bonus-malus qui devra inciter les travailleurs à travailler plus longtemps et voir partir ses travailleurs et travailleuses pas avant 67 ans !!!
QUID des femmes ?
Certaines dispositions de cet accord sont très défavorables : leurs carrières sont en général plus courtes et leurs pensions ne correspondent qu’à 60% de celles des hommes, soit 40% après l’application d’un éventuel malus !!!
Source le particulier.fr