Anniversaire de la loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances...

mercredi 17 février 2021


La loi du 11 février 2005 énonce le principe du droit à compensation du handicap et de l’obligation de solidarité de l’ensemble de la société à l’égard des personnes handicapées. C’est autour du projet de vie formulé par chaque personne handicapée que la cité doit s’organiser pour le rendre possible. La MDPH est un maillon essentiel dans la mise en oeuvre du projet de vie, en ce sens qu’elle est chargée de l’évaluation des besoins et de l’ouverture des droits nécessaires à l’accomplissement du projet de vie.

Qu’en est-il aujourd’hui, 15 après ?

Pour le Sundep Solidaires le compte n’y est pas !

Le Sundep Solidaires représentent de nombreux personnels AESH .
Ils travaillent avec tous les élèves de l’école maternelle jusqu’à l’enseignement supérieur. Ils sont engagés en permanence et au quotidien pour la réussite des élèves en situation de handicap.

Nous, le Sundep sommes également engagés auprès de nos collègues AESH dans tous les établissements où ils nous demandent de l’aide, pour les accompagner auprès de la hiérarchie. Et également, nous intervenons dans les collectifs au niveau local pour défendre leurs droits et les conditions matérielles de l’inclusion scolaire.

Quelle politique est mise en place pour mutualiser les moyens ?

Les personnels qui interviennent dans les écoles et les établissements scolaires ont constaté une augmentation du nombre d’élèves en situation de handicap en milieu ordinaire. C’est évidemment une très bonne nouvelle.

Néanmoins, nos remontées font état d’une dégradation des conditions d’accueil de ces élèves dont le nombre d’heures en accompagnement diminue. Pourtant, l’amélioration des conditions d’accompagnement ne peut être dissociée des conditions de travail des personnels AESH.

Le Sundep Solidaires se bat et revendique toujours un VRAI statut pour les AESH, avec ses missions propres, sa spécialisation et un temps de travail adapté.

L’anniversaire de la loi de février 2005 est pour le Sundep Solidaires l’occasion de faire le bilan des politiques récentes concernant l’inclusion scolaire.

Qu’apporte de plus les PIAL ?
Les académies cherchent à généraliser les PIAL, pourquoi ?

Dans l’enseignement public, lors de l’expérimentation de la mise en place des PIAL menée sur l’année 2019-2020, les chef·es du rectorat annonçaient fièrement qu’ils·elles avaient choisi de nommer des AESH pour coordonner ces PIAL ; que c’était audacieux et valorisant pour les accompagnant·es. Ne nous y trompons pas !
Les coordinatrice·teurs de PIAL sont souvent seul·es à gérer, chef·fes d’établissement et IEN de circonscription ne souhaitant pas s’encombrer d’une tâche supplémentaire. Elles et ils se retrouvent donc à effectuer des tâches de gestion et de contrôle de leurs collègues, de surcroît sans la rémunération conséquente. Il n’y a ni valorisation, ni reconnaissance là-dedans, c’est un double jackpot pour le rectorat qui créé une hiérarchie entre les AESH sans avoir à débourser plus d’argent que cela.

Dans l’enseignement privé, ce travail est souvent attribué à mi temps à un référent de scolarité...
le HIC de cette situation , c’est qu’il y a conflit d’intérêt entre l’attribution des moyens en personnels AESH et les besoins de l’établissement...

En effet, un référent de scolarité dont la première mission est d’attribuer des moyens humains ( = AESH) aux élèves avec handicap durant les équipes de suivi de scolarité (ESS), comment peut-il, dans un même temps, gérer les ressources humaines de chaque établissement ?

Ses fonctions de référent de scolarité avec celles de coordinateur PIAL seront très difficiles à mener...la personne se situera entre l’enclume et le marteau...

Encore une fois, le SUNDEP solidaires dénonce le manque de moyens pour faire vivre cette loi de 2005...des bouts de chandelles, toujours...mais au bout de la chaine administrative, ce sont des enfants, leur souffrance et celles des familles....