Relevé de conclusions du 30 avril 2008
Il fait des constats (pas vraiment nouveaux), et liste des propositions, assez générales et sans lister de mesures précises, sauf celles qui confirment les orientations actuelles :
"Augmenter le nombre de jeunes validant un niveau IV de formation ... en agissant sur leur motivation :
– les placer dans la perspective directe d’un baccalauréat, dans le cadre d’un cycle de formation de 3 ans ;
– donner cependant la possibilité de l’obtenir dans un parcours individuel en quatre ans" ...
"En incluant une certification intermédiaire pour les jeunes engagés dans un cursus de formation vers le baccalauréat professionnel :
– qui soit un véritable diplôme reconnu par les professionnels et défini selon des critères nationaux ;
– qui soit intégrée de façon cohérente dans le cursus ;
– avec des modalités de certification qui pourront être mixtes (épreuves en CCF et ponctuelles)."
L’accès aux DUT et aux BTS, diplômes de la voie technologique, qui sont préparés respectivement dans les IUT au sein des universités, et dans les STS au sein des lycées, est à recommander aux bacheliers professionnels de bon niveau, de préférence aux autres formations supérieures.
Des mesures pour les enseignants de la voie professionnelle ?
– "les plans académiques de formation devront prévoir des modules de
formation spécifiques autour des problématiques des parcours différenciés et de l’aide individualisée, de l’accompagnement à l’orientation, de la prise en charge des élèves en voie de décrochage, et plus simplement, de l’appropriation de la rénovation.
– des dispositifs d’accompagnement et de formation seront proposés au niveau académique afin de contribuer à la résorption de la précarité. Il s’agit, en facilitant l’accès à la VAE des personnels enseignants non titulaires, de leur permettre l’obtention des titres universitaires nécessaires à leur candidature aux concours de PLP.
– les modalités d’exercice des fonctions des PLP seront repensées au moment de la mise en œuvre de cette rénovation ... Il s’agira de leur reconnaître expressément la possibilité d’enseigner dans l’enseignement supérieur. Il s’agira aussi de reconnaître la spécificité des tâches qu’ils accomplissent."
– la mise en place d’une VAE pour les précaires
– l’éventuel changement de règle pour l’emploi des PLP (jusque là contraints de faire au moins un mi-temps en LP). L’ouverture plus grande vers les BTS pourrait permettre de résoudre certains problèmes d’emploi, et d’apporter des perspectives d’évolution de carrière. Mais ... attendons !
Le protocole d’accord du 23 mai 2008
Ce document entend « valoriser la voie professionnelle pour assurer au moins une formation de niveau V à tous les jeunes » et « valoriser la voie professionnelle en tant que parcours du CAP au BTS ».
Il appelle à « individualiser les parcours pour respecter les rythmes d’acquisition des élèves » et « développer les passerelles entre les formations de niveau V et IV et entre les voies professionnelle, générale et technologique ».
Signataire de cet accord, le Snpden-Unsa, qui regroupe la majorité des chefs d’établissement, dénonce les fermetures de formations de niveau IV dans certaines académies ...
Le rapport Pochard et les profs de LP
– "les établissements devraient avoir la maîtrise d’au moins 10 % de leur dotation en heures d’enseignement ;
– les chefs d’établissement auraient une « marge d’appréciation » dans la fixation des « modalités locales de travail » ;
– un « lien contractuel » entre l’établissement et l’enseignant pourrait être envisagé ;
– le temps de travail pourrait être annualisé : 18 heures hebdomadaires sur 36 semaines, donc obligation annuelle de 648 heures de cours à la libre disposition des chefs d’établissement ;
– une hypothèse envisage le passage à 22 h hebdomadaires (incluant soutien, tutorat ...)
– la double évaluation pédagogique, par l’inspection et le chef d’établissement, la rémunération fonction des « performances » et du respect du projet d’établissement ..."