En France, l’investissement pour l’éducation est en forte baisse

jeudi 4 juin 2009


Une étude de la Depp confirme le désengagement financier de l’Etat pour l’éducation : alors que la part de ce budget dans le PIB (produit intérieur brut) est passé de 6,4% en 1980 à 7,6% en 1995, elle a régressé depuis à 6,6% en 2007.

Cette étude s’arrête en 2007, soit avant l’application des décisions de N. Sarkozy, lequel a amplifié le désinvestissement en supprimant de plus en plus de postes :
 5.000 à la rentrée 2007
 11.200 en 2008
 13.500 en 2009
 21.000 projetés pour 2010.

Le ministère se planque derrière une « dépense » française un peu supérieure à la moyenne des pays de l’OCDE, mais l’argument en fallacieux : certains de ces pays sont beaucoup plus pauvres.

Les pays comparables en terme de développement réinvestissent tous (particulièrement les Etats-Unis, la Grande Bretagne et l’Allemagne) pendant que la France sacrifie, après d’autres services publics, celui de l’éducation ...

La dépense intérieure d’éducation a diminué : de 7,6% en 1995 elle est descendue à 6,8% en 2006 puis à 6,6% en 2007.

La part de l’Etat dans la DIE qui était de 61% en 1980 ne représente plus que 55% en 2007. Inversement celle des collectivités locales est passée de 14 à 23%.

Les écarts restent forts entre catégories d’élèves. La dépense moyenne par élève ou étudiant est de 7.470 euros, mais il faut compter
 5.350 dans le primaire (4 970 euros dans le préélémentaire, 5 440 euros dans l’élémentaire),
 7.930 pour un collégien,
 10.240 pour un lycéen général et technologique,
 10.740 pour un lycéen professionnel,
 8.970 pour un étudiant en université,
 9.020 en IUT,
 13.360 en STS,
 13.880 en CPGE.

La part du secondaire (42,7 %) tend à décroître, celle du supérieur (19 %) progresse de 4,3 points depuis 1980.

L’État reste le premier financeur (62 %), devant les collectivités territoriales dont la part (22,8 %) a augmenté de 8,6 points depuis 1980.

Source Les notes d’information - D.E.P.P. - N°09.13 mai 2009