Evacuation de « sans-papiers » de la Bourse du Travail de Paris

vendredi 26 juin 2009


Communiqué SOLIDAIRES PARIS

Mercredi 24 juin 2009, les centaines de travailleurs sans-papiers qui occupaient depuis plus d’un an une partie des locaux de la Bourse du Travail à Paris ont été délogés de ce lieu par les syndicats CGT de Paris sous l’œil bienveillant de nombreuses forces de l’ordre présentes sur place.

Cette expulsion n’a pas été décidée par la Commission Administrative de la Bourse dont fait partie Solidaires Paris.

L’union syndicale Solidaires Paris rappelle que l’occupation de ces locaux depuis mai 2008, à l’initiative de la Coordination Sans Papiers 75, n’a jamais reçu l’approbation des organisations syndicales.

En effet, à l’heure où certaines d’entre elles (trop peu nombreuses) prenaient en charge la lutte des travailleurs sans-papiers, il était paradoxal d’engager cette action d’occupation de la Bourse du Travail.

Depuis le début de cette occupation, Solidaires Paris a participé aux actions de médiation entre les représentants de la CSP 75, les associations et les syndicats ; nous avons soutenu toutes les initiatives qui pouvaient faire avancer les demandes de régularisation des centaines de travailleurs présents à la Bourse.

L’attitude de la Préfecture de Police, des pouvoirs publics et du gouvernement n’ont pas permis de trouver une issue positive pour bon nombre de dossiers de régularisation.

Dans le même temps, l’union syndicale Solidaires Paris a toujours affirmé qu’il n’était pas concevable que les syndicats tentent de régler le problème de ces centaines de travailleurs en les expulsant des locaux de la Bourse.

Les désaccords avec les formes d’actions prises par certaines catégories de travailleurs ne peuvent se régler ainsi.

Face à la politique antisociale et xénophobe du gouvernement, L’union syndicales Solidaires Paris continuera d’être dans la luttes aux côtés des Sans Papiers contre leurs expulsions et pour la régularisation de toutes et tous.

Commentaires

  • Le texte pondu par solidaires aurait dû condamner de manière très ferme l’action de la CGT qui est une honte pour le mouvement ouvrier.
    Pourquoi cette langue de bois ?
    Je suis en temps que militant de Sud Collectivités territoriales profondément choqué par la position très suiviste vis à vis de ces méthodes staliniennes que l’on croyait révolues.
    Y aurait-il une solidarité d’appareils entre l’appareil de Sud et celui de la CGT ?
    Je suis très en colère contre ce communiqué qui cherche à marier la chèvre et le choux.
    Jean Claude B. ( Conseil Général Gironde)

    • Il est toujours choquant de voir une organisation syndicale se retourner contre ceux qu’elle devrait défendre, les plus faibles.
      Cela rappelle cette municipalité communiste qui avait envoyé les bulldozers contre un foyer Sonacotra.

      La réponse de Solidaires se démarque clairement de cette posture. Simplement, elle rappelle aussi que, de la part des organisations de sans-papiers, occuper la bourse de Paris - pendant un an - n’était pas la bonne cible.

      En qu’en la matière, ce qui aurait dû être négocié entre les 2 parties (négociation que Solidaires a essayé de favoriser) s’est terminé en épreuve de force, gâchis pour tous car cela casse durablement les solidarités et renforce la droite sarkozienne.