Communiqué Solidaires du 23 octobre 2009
Les salarié(e)s sans papiers ne désarment pas et sont soutenus par onze syndicats et associations. Cette nouvelle vague de mobilisation regroupe plus de 3.700 grévistes sur plus d’une trentaine de sites (bâtiment, restauration, nettoyage, sécurité, services à la personne). Les mesures d’intimidation et de répression par les forces de l’ordre contre des piquets de grève, comme celui du chantier du tramway de la Porte des Lilas, doivent cesser immédiatement.
Les conditions de travail et de rémunération pour ces hommes et ces femmes sont intolérables. Souvent intérimaires, ces camarades sont à la merci de sous traitants et de donneurs d’ordre qui bafouent le code du travail.
La remise des CERFAs par les employeurs est une exigence incontournable pour engager la procédure de régularisation.
L’application arbitraire et discriminatoire selon les départements de l’article 40 de la loi du 20 novembre 2007 fixant les règles d’admission exceptionnelles des salariés étrangers en situation irrégulière est inacceptable.
Les critères de régularisation de la circulaire du 7 janvier 2008 doivent impérativement être simplifiés, améliorés et les procédures doivent être identiques dans tous les départements.
Comment peut-on exiger de ces salariés qu’ils produisent un engagement ferme d’embauche en CDI ou en CDD de plus d’un an, ou une présence de 12 mois dans l’entreprise, lorsque dans les secteurs concernés les employeurs imposent des emplois précaires à répétition ; comment peut-on imposer la maîtrise de la langue française comme preuve de sa capacité d’intégration quand rien n’est fait pour la faciliter.
Eric Besson, sous couvert de lutter contre l’exploitation et la traite des êtres humains, dénie la légitime revendication de régularisation de tous ceux et toutes celles qui contribuent à l’économie du pays.
Assez de discriminations, assez d’injustice sociale !