Suite à la rencontre sur « La crise écologique : une question syndicale »

vendredi 4 décembre 2009


Une rencontre/débat organisée conjointement par la FSU et Solidaires a eu lieu le mercredi 2 décembre 2009 à Paris.

Dans la perspective de la conférence de Copenhague sur le climat, elle portait sur le syndicalisme et les enjeux écologiques.

Les deux organisations ont rédigé le communiqué commun ci-dessous.

Déclaration de la FSU et de l’Union syndicale Solidaires

La FSU et l’Union syndicale Solidaires se sont retrouvées ensemble ce mercredi 2 décembre 2009 pour une première rencontre. A quelques jours du début du sommet de Copenhague, elles ont souhaité mettre les enjeux posés par la crise écologique au coeur de leur réflexion et de leur activité syndicale.

Cette rencontre a permis d’aborder les enjeux fondamentaux posés par la conférence de Copenhague :
 l’absolue nécessité d’un engagement des Etats de baisser les émissions de gaz à effet de serre pour ne pas dépasser une augmentation de la température moyenne de l’atmosphère de deux degrés,
 la reconnaissance de la dette écologique des pays du Nord vis-à-vis des pays du Sud,
 le refus de la financiarisation de la lutte contre le changement climatique.

Cette rencontre a permis de débattre des moyens qu’ensemble, organisations syndicales,
associations, partis politiques, peuvent mettre en oeuvre au plan national, européen et mondial pour peser sur les décisions.

La crise écologique, dont le réchauffement climatique est le symptôme le plus grave, est le produit direct d’un mode de développement productiviste qui considère la nature comme un simple réservoir où l’on peut puiser des ressources et comme une décharge publique où l’on peut déposer les déchets de l’activité économique.

Les conséquences néfastes de ce mode de développement, induit par la logique de maximisation du profit portée par le capitalisme, se sont considérablement aggravées depuis plus d’un quart de siècle avec l’accentuation des processus de privatisation des biens et des services et de la marchandisation du vivant.

Ces mêmes politiques ont conduit à l’explosion des inégalités sociales et à l’augmentation de la pauvreté.

Cette crise pose des questions nouvelles pour les organisations syndicales qui, recherchant l’amélioration du bien-être pour les salariés se sont à juste titre focalisé sur le partage de la richesse produite, les « fruits de la croissance », en ne s’interrogeant pas sur le contenu de celle-ci et en sous-estimant souvent les conséquences sur la planète.

Cette première rencontre a croisé les expériences issues de secteurs professionnels divers (recherche, santé, énergie, éducation, environnement, chimie, automobile, finances…). Elle a permis d’avancer sur l’élaboration de ce que pourrait être un autre modèle de développement - avec un système productif plus sobre en carbone -, conçu dans le cadre plus large d’un projet de transformation sociale fondé sur des valeurs d’égalité, de justice sociale et de gestion démocratique et raisonnée des ressources.

Débattre ensemble pour agir ensemble, tel est le sens de ce travail commun que la FSU et l’Union syndicale Solidaires ont entamé et vont poursuivre, sur le terrain de la crise écologique, mais aussi sur d’autres sujets avec notamment une prochaine rencontre sur « le partage de la richesse ».

D’autres sujets « interprofessionnels » d’actualité, comme les retraites, nécessitent aussi débat et recherche de convergences pour agir.

Une démarche évidemment ouverte à d’autres organisations syndicales, car la situation actuelle impose la nécessité de construire des larges convergences basées sur un travail de réflexion poussé. La FSU et l’Union syndicale Solidaires ont montré que c’était possible.

Crise écologique, question syndicale

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