Trois indicateurs sont utilisés :
– taux de réussite au baccalauréat 2009,
– taux d’accès de seconde et de première au baccalauréat, qui permet de vérifier si l’établissement garde ses élèves jusqu’au bac ou si au contraire ils partent en cours de route.
– proportion de bacheliers parmi les sortants : permet d’estimer la proportion de bacheliers parmi les sortants, élément qui permet de voir si le lycée se « débarrasse » des élèves recalés au bac, ou s’il leur permet de redoubler dans l’établissement.
On peut alors apprécier la valeur ajoutée de chaque établissement (qui peut être positive ou négative).
Il s’agit de la différence entre le pourcentage de bacheliers 2009 d’un lycée, et le taux de réussite qu’on pourrait espérer de lui, compte tenu de l’âge, l’origine sociale, le sexe ou le niveau scolaire (apprécié par la moyenne des notes aux épreuves écrites du brevet de ses élèves de terminale.
Il est dommageable que le 1er critère (taux de réussite au bac) soit le plus souvent le seul pris en compte.
Pourtant la consultation des indicateurs montre que les établissements prestigieux (publics ou privés) apportent peu de plus value. Les études ministérielles montrent que ceux qui ont les meilleurs résultats sont aussi parfois ceux qui éliminent le plus d’élèves en cours de route …
De ce fait, la France connait de très importants écarts entre les établissements (et ne participe pas à cet aspect de l’enquête PISA...).
Le taux de succès d’un lycée dépend fortement des caractéristiques sociologiques des élèves. Le taux de réussite au bac est de
– 90% pour les élèves dont les parents sont cadres,
– 86% pour les professions intermédiaires,
– 83% pour les employés,
– 76% pour des parents ouvriers.
On observe également un fort écart entre sexes : 81% des garçons sont reçus contre 85% des filles. Ce taux cache en fait un écart trois fois plus grand : 70% des filles d’une génération seront bachelières contre 58% des garçons.
A données sociales égales, certains établissements s’en tirent mieux que d’autres. Autrement dit il n’y a pas une fatalité sociologique. Il y a aussi la part de l’efficacité pédagogique, mais celle-ci apparaît trop peu dans les chiffres présentés.