Forestier, rythmes scolaires et Opus Dei : OPA des cathos contre l’école

mercredi 4 août 2010


"On sait déjà que la fondation Saint-Matthieu* destinée à faire supporter par les contribuables le financement des établissements privés sous contrat (investissements lourds, bâtiments, etc.) est co-présidée par C. Bébéar, qui, comme le note E. Khaldi, est un “ancien patron d’AXA, dont le catholicisme fervent, presque traditionaliste, le pousse, à accepter des invitations du centre Garmelle, tenu par l’Opus Dei”.
Eh bien à cela, il faut ajouter que les cathos entendent désormais “piloter” aussi les réformes de l’Éducation nationale ! Et pour cela, ils ont de bons petits soldats (source) : un des co-présidents du comité de pilotage de la conférence nationale sur les rythmes scolaires, par exemple, est Christian Forestier, qui est aussi membre du Comité directeur de l’Institut Montaigne... institut justement dirigé par C. Bébéar... Une fois encore, l’Opus Dei n’est pas très loin ! (voir ici)

Est-ce pour cela que cette offensive tous azimuts semble coordonnée ?

C’est en tous cas ce que suggèrent le récent colloque tenu au sénat par A. Coffinier (proche des milieux traditionalistes) et sa fondation chargée de promouvoir l’enseignement privé hors contrat ou encore les prises de position des responsables de l’enseignement catholique sous contrat qui présentent ainsi au ministre la liste de leurs attentes : « organisation des réseaux d’établissements, allégement des programmes et des horaires pour les élèves, libérant ainsi des besoins en moyens d’enseignement plutôt que de fermer des structures scolaires, nouvelle gestion des classes et de leur regroupement possible pour certains enseignements, nouvelle gestion de la dotation globale horaire par les établissements. » (source)

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*Fondation Saint-Matthieu ou comment contourner la loi Falloux
"Ainsi, février 2010 a vu naître la très catholique fondation Saint-Matthieu. Son objet ? Réunir des fonds – un milliard d’euros d’investissements prévus sur les dix années à venir – afin de financer la construction et la rénovation d’établissements privés catholiques.
Ce n’est pas tout. Grâce à l’association sur laquelle elle a été fondée (l’Association d’Entraide des Établissements d’enseignement privé d’Ile-de-France), Saint-Matthieu est reconnue d’utilité publique. Une gageure, qui lui permet d’offrir à ses donateurs la possibilité de déduire de leurs impôts un pourcentage de la somme versée. Une gentille niche fiscale en quelque sorte, pour qui en manquerait."


[1source « Privé-Public et laïcité »